Socialiser peut paraitre simple, mais à l’étranger c’est une autre histoire. J’ai vécu à Madrid au cours des deux dernières années. Initialement grâce au programme ERASMUS + et plus longtemps grâce à une opportunité de travail. J’ai quitté Madrid un peu à la hâte dans le contexte du Covid en pleine phase 0 en Espagne. Je suis partie avec une boule au ventre et une grande tristesse sans pouvoir dire au revoir à mes potes. Et pour cause, mes débuts n’ont pas été faciles, socialement parlant, d’où la grande tristesse.
Je suis arrivée à Madrid fin 2018 dans l’optique d’effectuer un stage par le biais du financement Erasmus + dans mon domaine d’études: le marketing B to B. J’ai finalement intégré une agence spécialisée dans le e-commerce et je détaille mon expérience ici. Une entreprise assez jeune étant donnée que la majorité de mes collègues avaient entre 25-35 ans. Je m’entendais très bien avec eux mais ils n’étaient pas particulièrement en recherche ni réceptifs à de nouvelles amitiés. Les 2-3 afterworks que l’on a organisé n’y ont rien fait. A ces âges, on a généralement des amis de longues dates et un cercle assez solide. Par conséquent, nous faisons moins d’efforts et ça nous fait rester dans notre zone de confort. J’ai donc dû faire preuve de patience en testant plusieurs choses.
Les applications de rencontres généralistes pour socialiser
Heureusement, à mon arrivée on m’a présenté une stagiaire italienne Erasmus comme moi (avec laquelle je suis devenue amie jusqu’à aujourd’hui). Elle m’a rapidement parlé d’une application espagnole pour rencontrer essentiellement des espagnols. Oui car le but de mon séjour était en parallèle d’améliorer mon niveau de langues. Il s’agissait de créer des groupes ponctuels pour organiser des activités en fonction des centres d’intérêt (du type MeetUp). Moi qui suis assez sociable, je n’étais pas la plus à l’aise à l’idée de faire des rencontres par ce biais. Mais après tout, pourquoi pas? Je me suis donc lancée. A mon actif, quelques expériences assez particulières car j’ai trouvé que beaucoup de gens étaient un peu bizarres. Ca n’engage que moi. J’ai donc fini par m’y désintéresser.
Les groupes en fonction des centres d’intérêts pour socialiser
Les groupes de danse
Comme je suis passionnée de danse, mon amie italienne a fini par me rajouter dans des groupes Whatsapp en tout genre (Ex Couchsurfing). Elle m’a aussi intégrée à d’autres groupes axés sur les événements SBK (Salsa, Bachata, Kizomba). J’ai commencé à aller à plein d’évènements (la plupart du temps toute seule, ça m’a obligée à passer un cap bien que je ne sois pas timide). L’une des choses les plus dures pour moi a été de connaître beaucoup de gens sans réussir à avoir des relations amicales de qualité. Puis petit à petit, j’ai fini par rencontrer des gens. Ce n’est qu’au bout de presque 1 an que j’ai tissé des liens solides avec 1-2 personnes de ce milieu.
Les échanges linguistiques
J’ai également testé les échanges linguistiques. J’en avais déjà entendu parlé pendant mes études à Bordeaux lorsque j’étais en Licence LEA par le biais d’étudiants étrangers mais je n’y avais jamais mis les pieds. Ce n’est que lorsque je suis arrivée à Madrid que j’ai essayé. Ca se passe généralement dans des bars et c’est assez sympa et convivial, on rencontre des gens de tous horizons. Le seul bémol et comme souvent, beaucoup de gens y vont pour draguer (un peu comme dans le milieu de la danse d’ailleurs et ca peut être lourd). Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable me direz-vous? Pas faux, mais c’est à double tranchant. Il y en a que ça dérange et d’autres pas. L’avis est personnel.
Les associations sportives
Je me suis inscrite à un groupe de volley international trouvé sur Facebook mais je n’y suis jamais allée, à mon grand regret. J’avais beaucoup trop la flemme parce que c’était très loin de chez moi.. (Oui ok, c’est un peu une excuse en carton c’était pas si loin). Cependant, je pense que faire des rencontres via le sport est également une super idée et je le recommande. Pour moi, c’est encore plus amusant et intéressant si les participants sont également étrangers comme dans le groupe en question.
Les communautés de français à l’étranger pour socialiser
En parallèle, j’étais sur le groupe des français à Madrid . Même si je m’étais résignée à ne pas rencontrer de français (pour éviter de rester dans ma zone de confort et de m’y enfoncer) pendant les 6 mois de stage, la solitude au bout de 4 mois était tellement grande que j’ai fini par céder. Sur ce groupe, je me suis rendue compte que plein de personnes étaient aussi dans ma situation et j’ai rencontré pas mal de Français. Ca a toute suite “matcher” surtout grâce à l’absence de barrière de la langue et du partage de la même culture. Ca facilite, c’est un fait. Pour un expérience plus internationale, il existe aussi des groupes dédiés aux expats.
Les autres moyens pour socialiser
Heureusement, entre temps j’ai finalement réussi à me faire un ami espagnol que j’adoOore (rencontré en boite de nuit, comme quoi!). Il est possible de rencontrer des gens dans des lieux encore plus improbables par hasard. Ca a du bon car c’est souvent plus spontané justement parce que ce n’était pas prévu au départ.
Chose que je n’ai jamais testé à Madrid mais dont j’ai entendu parler: l’application “Tienes Sal?”. Il s’agit d’une app de voisins qui s’entraident et se rendent des services. Ca peut être une occasion de connaître des gens de son âge et dans son quartier. Je trouve ça assez original.
Mes conseils pour rencontrer des gens à l’étranger
- Partir sans a priori sur la population du pays d’accueil. Très important !
- Aller à des événements pour lesquels on a un fort intérêt (sport, musique, etc).
- Se rapprocher des divers groupes de français ou d’expats à l’étranger.
- Faire des sorties régulières: concerts, restos, bar, boîtes de nuit.
- Ne pas négliger le pouvoir des réseaux sociaux (Facebook ou Whatsapp) et apps de loisirs ou de rencontres (par exemple).
- Aller à des échanges linguistiques.
Ce n’est qu’avec le temps que j’ai finalement pu me sentir bien socialement à Madrid. Ca m’a pris au moins 6 mois à 1 an. Si vous prévoyez de vivre à l’étranger pendant quelques temps, sachez que vous pourriez avoir besoin d’un temps d’adaptation qui peut parfois sembler long, trèèès long. Pas de panique, c’est normal. Cela dépendra du pays, de votre caractère et de votre comportement sur place, de la culture, de la population, de la personnalité des gens que vous rencontrer, du contexte dans lequel vous partez et dans lequel vous ferez ces rencontres. Laissez-vous aller, ne vous braquez pas.
Il est vrai que rencontrer des compatriotes à l’étranger rassure et réconforte dans des moments de grande solitude. Dans ce contexte, il est souvent plus simple de tisser des liens avec eux. Effectivement, c’est plus simple mais ça ne doit pas absolument pas constituer un obstacle pour s’ouvrir aux autres populations. Ce serait dommage de passer à côté de l’authenticité d’une si belle expérience.
Et vous, quelles méthodes utiliseriez-vous pour rencontrer des gens si vous étiez amené(e) à vivre à l’étranger? Et si vous avez déjà vécu à l’étranger comment vous y êtes-vous pris(e)?
Bonjour. Tes écrits m’ont fait voyager en Espagne ! Merci pour ce partage et pour ta « plume ». A bientôt pour d’autres aventures j’espère ?
Bonjour Yoline! Merci beaucoup pour ton commentaire. Je suis ravie que tu aies pu voyager par le biais de mes articles. N’hésite pas à revenir sur le blog régulièrement pour être au fait des dernières nouveautés 🙂
Bonne journée !
Bonjour ,
Est-ce que ce projet est seulement valide pour les gens en region Europeenne. Je suis Haitienne puis je participer?
Bonjour Joanne et merci de ton commentaire! Je ne suis pas 100% sure et ne voudrais pas te dire de bêtises mais les pays partenaires vont au delà des frontières européennes, il en est peut être de même pour les personnes qui peuvent postuler. Pour en savoir plus:
https://info.erasmusplus.fr/erasmus/104-quels-sont-les-pays-participants.html
https://ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus/about/who-can-take-part_fr
J’espère que ça t’aidera. Bonne soirée !